Le Rotary connaît
une progression rapide : en une décennie,
plusieurs clubs voient le jour à San
Francisco, New York ou à Winnipeg au Canada.
Dès 1921, des Rotary clubs sont implantés
sur les six continents et l’année suivante,
l’organisation adopte le nom de Rotary
International.
Au fil de l’expansion du Rotary,
sa mission évolue au-delà des intérêts
professionnels et sociaux de ses membres.
Les Rotariens unissent leurs ressources et
mettent leurs talents au service des
collectivités dans le besoin. L’esprit
d'engagement du Rotary s’exprime pleinement
dans sa devise : Servir d’abord.
En 1925, le Rotary compte 2000
clubs avec un effectif total de près de 120
000 membres. L’excellente réputation de
l’organisation attire des personnalités
politiques (présidents, premiers ministres)
ou autres, notamment l’écrivain Thomas Mann,
le diplomate Carlos P. Romulo, l’humaniste
Albert Schweitzer et le compositeur Jean
Sibelius.
Le critère des quatre
questions
En 1932, le Rotarien Herbert
J. Taylor crée le Critère des quatre
questions, déontologie adoptée par le Rotary
onze ans plus tard. Les quatre questions
sont traduites dans plus de 100 langues.
Ce critère exige de se poser
les questions suivantes pour tout ce que
nous pensons, disons ou faisons :
1. Est-ce conforme à la
VÉRITÉ ?
2. Est-ce LOYAL de part et
d’autre ?
3. Est-ce susceptible de
stimuler la BONNE VOLONTÉ RÉCIPROQUE et de
CRÉER DES RELATIONS AMICALES ?
4. Est-ce BÉNÉFIQUE à tous
les intéressés ?
Le Rotary et la Seconde
Guerre mondiale
Pendant la Seconde guerre
mondiale, de nombreux clubs sont obligés de
se dissoudre tandis que d’autres
intensifient leurs efforts pour acheminer
des secours d’urgence aux victimes de la
guerre. En 1942, les Rotariens anticipant
déjà l’après-guerre convoquent une
conférence visant à promouvoir les échanges
éducatifs et culturels internationaux. Cette
rencontre est à l’origine de la création de
l’UNESCO.
En 1945, 49 Rotariens sont
membres des 29 délégations à la Conférence
sur la Charte des Nations unies.
Aujourd’hui, le Rotary participe activement
aux conférences de l’ONU : des observateurs
y représentent le Rotary aux principales
réunions et les publications rotariennes se
réfèrent souvent aux Nations unies.
« Peu nombreux sont ceux qui
ne reconnaissent pas le travail remarquable
effectué par les Rotary clubs à travers le
monde libre », déclarait Winston Churchill,
premier ministres britannique.
À l’aube du nouveau
millénaire
À l’approche du XXIe siècle,
l’évolution du Rotary lui permet de répondre
aux besoins changeants de la société :
l’organisation a élargi la gamme de ses
actions afin de se donner les moyens de
traiter les problèmes prioritaires que sont
la dégradation de l’environnement,
l’illettrisme et l’analphabétisme, la faim
dans le monde et la maltraitance des
enfants. En 1989, les femmes sont
admises au sein des Rotary clubs dans le
monde entier ; l’organisation en compte
actuellement plus de 145 000.
Après la chute du mur de
Berlin et la désintégration de l’Union
soviétique, des Rotary clubs se forment ou
s’implantent de nouveau à travers l’Europe
centrale et de l'est. Le premier Rotary club
russe est constitué en 1990, et
l’organisation enregistre une forte
croissance au cours de la dernière décennie
du XXe siècle.
Plus d’un siècle après la
création par Paul Harris et ses amis du club
qui allait déboucher sur le Rotary
International, les Rotariens continuent de
tirer une grande fierté de l’histoire de
leur organisation. Pour honorer la mémoire
de ce club, les Rotariens préservent la
salle 711 de l’Unity Building de Chicago où
s’étaient déroulées les premières réunions
du Rotary. En 1989, lorsque l’immeuble doit
être démoli, le Paul Harris 711 Club extrait
soigneusement le mobilier et démonte
l’intérieur du bureau, y compris les portes
et les radiateurs. En 1993, les
administrateurs du Rotary affectent un
bureau au 16e étage du siège du Rotary à
Evanston pour y reconstituer la salle 711.
Aujourd’hui, les quelque 35
000 Rotary clubs comptent plus d’1,2 million
de membres répartis à travers plus de 200
pays et régions. |